200412 News Potatoes

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L’autorité nationale de surveillance des médicaments, Swissmedic, a autorisé l’utilisation du premier vaccin pour le SARS-CoV-2, basé sur une technologie nouvelle. Les vaccins contre le SARS-CoV-2 réservés par la Suisse étant basés sur différentes technologies et suite aux questions de lecteurs, l’ASGG apporte quelques réponses techniques et se joint à la position de Biorespect, exprimée en août 2020.

Selon les déclarations du Conseil fédéral, la Suisse a réservé des doses de vaccins auprès des compagnies Pfizer/BioNTech, Moderna et Astra Zeneca. Les vaccins de Pfizer et Moderna sont basés sur la technologie des ARNm alors que le vaccin d’Astra Zeneca est basé sur un virus de chimpanzé génétiquement modifié.

Swissmedic a autorisé récemment est le vaccin à ARN Comirnaty® (BNT162b2) de Pfizer. Dans ce cas, la molécule d’ARN contenue dans le vaccin contient les instructions de construction pour la production d’une protéine de l’enveloppe externe du virus. La production de la protéine virale permet au corps humain de reconnaître le virus en cas de d’infection et de se protéger plus rapidement et plus efficacement. Le principe actif des vaccins à ARN est considéré comme sûr. La molécule d’ARN ne peut pas pénétrer le génome de la personne traitée et de nombreux mécanismes dans le corps tendent à la détruire rapidement. L'ARN est produit par synthèse chimique de sorte qu'un tel vaccin peut être mis à disposition en grandes quantités très rapidement et pose moins de problèmes d’hygiène à la production.

Le vaccin contre le SARS-CoV2 est le premier vaccin à base d'ARNm approuvé en médecine humaine. À l’heure où l’efficacité du Comirnaty a convaincu de nombreuses autorités sanitaires de l’utiliser, l’inconnue actuelle concerne des réactions allergiques à l’enveloppe graisseuse utilisée pour délivrer la molécule d’ARN. Ainsi, Swissmedic « opère un système en ligne spécial pour permettre aux spécialistes de santé de déclarer des suspicions d’effets indésirables. En cas de symptômes importants et/ou inhabituels après une vaccination, il est recommandé aux personnes vaccinées de consulter leur centre de vaccination ou un hôpital, médecin ou pharmacien. »

Concernant le vaccin mis sur le marché par Astra Zeneca, il fait partie des vaccins où, selon Biorespect, « des virus connus et inoffensifs servent de point de départ, par exemple l'adénovirus de sérotype 26 ou le virus du vaccin contre la rougeole. Ces virus dits vecteurs peuvent se multiplier chez l'homme sans provoquer de maladie. Les chercheurs utilisent le génie génétique pour remplacer une ou plusieurs protéines de surface par des protéines SARS-CoV-2. Le système immunitaire est donc censé suspecter une infection à Covid-19. La vaccination a pour but d'établir une protection immunitaire qui empêchera également une "véritable" infection. »

L’ASGG s'occupe principalement des questions liées au génie génétique dans le secteur agricole, et les vaccinations ne font donc pas partie de nos thèmes principaux. Ainsi, l’ASGG recommande de contacter Biorespect (auparavant « Basler Appell gegen Gentechnologie ») pour toutes questions relatives au génie génétique dans le domaine de la médecine. Biorespect est basée â Bâle et propose une analyse cohérente, critique et factuelle des effets des technologies génétiques, biotechnologiques et de la reproduction.

L’ASGG appuie la position de Biorespect et ne remet pas les avantages de la vaccination en question si les conditions suivantes sont remplies :
- Le développement et l’utilisation du vaccin fondés sur des données objectives et quantifiables
- Les essais cliniques et l’utilisation du vaccin doivent respecter les normes et les procédures standard en vigueur
- La santé de la population doit être au premier plan et non les profits de l'industrie pharmaceutique.
- L’infection virale de personnes à des fins de test n’est éthiquement pas acceptable tant qu'aucun antiviral n'est disponible.

DOCUMENTS STOPOGM

  • StopOGM Infos 66
    Nouvelles techniques de modification génétique. Les mêmes promesses qu'il y a 20 ans
    Protéger les espèces à l'aide de manipulation génétiques ?

 

RAPPORT

Dialogue transatlantique des consommateurs, 2017

Commission d'éthique dans le domaine non humain :

Descriptions des techniques et risques

Prise de position de scientifiques

Expertises juridiques et régulation