Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Leur bilan énergétique est mauvais et ils concurrencent les denrées alimentaires. Malgré cela, la culture des agrocarburants gagne du terrain.
StopOGM remet en cause la stratégie de produire des carburants sur la base de plantes utiles. En matière de politique climatique, la production d’agrocarburants à l’échelle mondiale est une absurdité. De plus, la demande de plantes pour la production de carburants à partir de jatropha, de canne à sucre, de colza, de soja ou d’huile de palme évince la culture de denrées alimentaires et aggrave la faim dans les pays du Sud. StopOGM soutient la demande d’un moratoire sur l’importation d’agrocarburants. La Suisse doit choisir une voie plus pertinente en matière de politique climatique, environnementale et de développement et tendre vers des énergies renouvelables qui sont socialement, économiquement et écologiquement durables.
Les agrocarburants sont d’ores et déjà produits à partir de plantes génétiquement modifiées (maïs et soja). Des variétés transgéniques d’autres plantes (canne à sucre, betterave sucrière, peuplier, eucalyptus, etc.) sont déjà en préparation. Ainsi, les agrocarburants risquent de servir comme portes d’entrée vers l’Europe aux plantes génétiquement modifiées.
Une pétition, soutenue par un très large réseau d’organisations, exige l’adoption de critères d’autorisation qui excluent par principe les agrocarburants problématiques d’un point de vue social et écologique. Les critères doivent inclure la sécurité alimentaire des pays producteurs, ainsi que les effets indirects sur le changement d’affectation des terres.
L’initiative parlementaire de la Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie demande l’adoption de critères plus stricts en matière d’autorisation de mise sur le marché des agrocarburants en Suisse. L’initiative sert également à lutter contre les projets en Suisse qui ne répondent pas aux critères du développement durable.
En mai 2011, la Commission de l‘environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie du Conseil national (CEATE-N) a une nouvelle fois débattu de l’initiative parlementaire qui vise à définir des critères plus stricts pou la mise sur le marché des agrocarburants. Swissaid commente : «Malgré l’accueil favorable réservé à l’avant-projet, la majorité de droite de la Commission a décidé de le mettre en stand-by, en attendant la parution d’un rapport qui doit déterminer si les agrocarburants peuvent contribuer à la protection de l’environnement. Cette hypothèse a déjà été écartée par de nombreuses études et le mythe qui prétend que les agrocarburants peuvent réduire les émissions de CO2 reste totalement incompréhensible pour Swissaid. En effet, les agrocarburants nuisent bien plus à l’environnement que les carburants fossiles, notamment à travers la destruction des forêts tropicales. »
En octobre 2008, le Conseiller national Rudolf Rechsteiner a déposé une initiative parlementaire (08.480) avec le titre « Moratoire sur les agrocarburants ». Cette initiative demande notamment :
1. L’édiction de dispositions légales permettant de décréter un moratoire de cinq ans sur l’importation des agrocarburants et des matières premières servant à leur production. Les agrocarburants sont des carburants tels que l’éthanol, qui est issu notamment de la canne à sucre, de la betterave sucrière, du maïs, du blé, du peuplier et de l’eucalyptus, et que le diesel, qui est issu notamment du colza, du soja, de l’huile de palme et du jatropha.
2. Le moratoire ne portera ni sur les carburants issus du biogaz, des déchets alimentaires, agricoles ou forestiers et des huiles usagées, ni sur les carburants liquides issus d’une production décentralisée destinée à la consommation locale.
- Les agrocarburants provenant de monocultures industrielles aggravent les crises alimentaires et les troubles sociaux.
- Les agrocarburants provenant de monocultures industrielles menacent les forêts pluviales, la biodiversité et les biotopes ;
- Les agrocarburants provenant de monocultures industrielles gaspillent l’eau potable.
- Les agrocarburants provenant de monocultures industrielles ne remplacent aucun carburant fossile, mais aggravent le bouleversement climatique.
- Les agrocarburants provenant de monocultures industrielles augmentent la pauvreté, pas le développement.
- Toujours plus de monocultures : l’injustice sociale ne laisse aucune chance aux paysans.
- D’accord pour du biogaz et des carburants issus de déchets végétaux et de chutes de bois.
En 2009, l’Office fédéral de l’environnement de l’Allemagne (BfN) a publié une étude qui traite des questions suivantes : Quelles opportunités le génie génétique offre-t-il pour la culture de plantes énergétiques ? Quelles options techniques sont déjà en développement et lesquelles sont étudiées par la recherche publique et privée en Allemagne ?