Le label « sans OGM » gagne du terrain
Les consommateurs allemands, autrichiens et suisses sont unanimes : les OGM doivent être étiquetés ! (Image: Shutterstock)
Les chiffres d'affaires du label « Sans OGM » de l'association allemande pour les aliments sans OGM (VLOG) se sont consolidés à un niveau élevé en 2024. C'est ce que montre un rapport de marché récemment publié par l'association. Ce rapport comprend d'autres enquêtes et études intéressantes sur l'étiquetage des OGM et montre que, surtout en cas de déréglementation des nouvelles techniques génétiques, les labels sans OGM pourraient continuer à gagner en importance.
La classification des plantes NGT-1 comme « faible risque » n'est pas scientifiquement fondée
La classification des plantes NGT-1 comme « faible risque » n'est pas scientifiquement fondée.
Selon les plans de déréglementation de la Commission européenne, les plantes issues des nouvelles techniques de génie génétique qui ne contiennent pas de gènes étrangers devraient à l'avenir être mises sur le marché sans évaluation des risques. La raison invoquée : ces plantes présenteraient un risque moindre, car l'intervention génétique serait précise, minimale, presque naturelle. Cette affirmation est dépourvue de tout fondement scientifique, comme le montre une publication préliminaire de l'Office fédéral allemand pour la protection de la nature (BfN).
ChatGPT conçoit une plante génétiquement modifiée toxique pour les insectes
Contourner l'évaluation des risques avec ChatGPT ?
La Commission européenne prévoit d'autoriser les plantes issues des nouvelles technologies génétiques (NTG) qui comportent moins de 20 modifications génétiques sans évaluation des risques ni étiquetage. Il est effrayant de constater qu'à l'aide d'outils d'IA accessibles au public tels que ChatGPT, il est très facile de concevoir des plantes génétiquement modifiées (GM) qui restent en dessous de ce seuil.
Brevet sur les pastèques : théoriquement interdit, mais possible dans la pratique ?
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- Brevets
Malgré l'interdiction, l'OEB accorde en 2021 un brevet sur une variété de melon cultivée de manière conventionnelle. (Image: Nikki Son, Unsplash)
En 2021, la société Nunhems/BASF a obtenu de l'Office européen des brevets (OEB) un brevet sur des pastèques sans pépins à croissance buissonnante. Depuis lors, l'association Keine Patente auf Saatgut! (Pas de brevets sur les semences !) s'est engagée devant l'Office européen des brevets pour obtenir l'annulation du brevet. Le problème : la pastèque et ses caractéristiques ont été brevetées alors que la croissance buissonnante est naturelle et n'a fait l'objet que d'une simple découverte. L'OEB avait délivré le brevet parce que le titulaire du brevet avait également utilisé un procédé courant (production de triploïdie (1)) pour réduire le nombre de pépins. Cependant, la chambre de recours de l'Office européen des brevets a finalement rejeté l'opposition au brevet. Comment cela est-il possible alors que les brevets sur les plantes cultivées de manière conventionnelle sont interdits ?
Nouvelle technologie génétique : simple effet de mode ?
Malgré des affirmations largement répandues, aucune plante sur le marché ou en cours de développement ne tient les promesses en matière de durabilité.
Promesses alléchantes, réalité décevante : même après de nombreuses années de recherche, la pertinence commerciale des plantes issues des nouvelles technologies génétiques (NTG) reste très faible. C'est ce qui ressort du rapport récemment publié par l'Association européenne de l'industrie sans OGM (ENGA). Seules trois plantes NTG sont commercialisées dans le monde, y compris dans des pays où la réglementation est moins stricte. Les propriétés pertinentes pour le climat et autres contributions à la durabilité sont pratiquement inexistantes.
La nouvelle loi spéciale sur le génie génétique annule le principe de précaution et induit les consommateurs en erreur
Le 2 avril 2025, le Conseil fédéral a ouvert la procédure de consultation sur la "loi fédérale sur les végétaux issus des nouvelles technologies de sélection", qui vise à déréguler l'utilisation des végétaux issus des techniques de génie génétique de type CRISPR/Cas . Ce faisant, le Conseil fédéral sape le principe de précaution, ouvre des brèches dans l'évaluation des risques, restreint massivement la liberté de choix des consommateurs et met en danger la production sans OGM. L'Alliance suisse pour une agriculture sans génie génétique rejette catégoriquement le projet du Conseil fédéral. Elle exige que ces OGM soient réglementés dans le cadre de la loi actuelle sur le génie génétique.