191107 News RAGES

Le système actuel d'évaluation des risques des plantes génétiquement mis en place par l’EFSA n’est pas efficace. Image : Clipdealer

Ces dernières années, le Parlement européen a adopté une quarantaine de résolutions contre de nouvelles importations de plantes génétiquement modifiées (PGM). La principale critique est que l'évaluation des risques par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) est insuffisante. Néanmoins, la Commission européenne a approuvé toutes les demandes. Les résultats du projet de recherche international RAGES (Risk Assessment of Genetically Modified Organisms in the EU and Switzerland) montre maintenant à quel point les préoccupations du Parlement européen sont justifiées.

Dans l'UE, l'EFSA est responsable de l'évaluation des risques liés aux OGM. Il évalue les demandes d'importation et de culture. Bien qu'il existe un moratoire sur les cultures GM en Suisse, plusieurs demandes d'importation de PGM ont été approuvées en se basant sur les mêmes données que dans l'UE. Les autorités suisses suivant généralement les avis émis par l'EFSA, la manière dont les risques liés au génie génétique sont traités dans l'UE sera déterminante pour la Suisse. Depuis 2016, le projet RAGES a revu en détail la pratique de l'EFSA et des autorités suisses en matière d'évaluation des risques liés aux plantes génétiquement modifiées (GM). Ce projet s’est focalisé sur les plantes utilisées dans la production alimentaire et a tenu compte du développement des nouvelles techniques de génie génétique. Les partenaires de coopération sont ENSSER (European Network of Scientists for Social and Environmental Responsibility), son organisation partenaire suisse CSS (Critical Scientists Switzerland), GeneWatch UK et Testbiotech. Le projet est totalement indépendant des intérêts de l'industrie du génie génétique.

Il existe actuellement plus de 70 autorisations de PGM fondées sur les évaluations de l'EFSA. La plupart de ces plantes ont été génétiquement modifiées à plusieurs reprises. Un exemple est le maïs "SmartStax", développé et commercialisé par Bayer et DowDuPont. Ce maïs produit six insecticides Bt et est résistant à plusieurs herbicides mais son inocuité pour l’alimentation animale n’a jamais été testée. L’autorisation de commercialisation est basée sur le fait que les six protéines Bt et les résistances aux herbicides prises individuellement satisfont aux exigences légales déjà en place.

En conséquence, les normes actuelles ne satisfont pas aux exigences légales, qui exigent qu'"une évaluation scientifique appropriée et suffisante de tous les risques associés, répondant aux normes les plus élevées possibles", démontre que les OGM et les produits alimentaires dérivés de ceux-ci peuvent être considérés comme sûrs.

DOCUMENTS STOPOGM

  • StopOGM Infos 66
    Nouvelles techniques de modification génétique. Les mêmes promesses qu'il y a 20 ans
    Protéger les espèces à l'aide de manipulation génétiques ?

 

RAPPORT

Dialogue transatlantique des consommateurs, 2017

Commission d'éthique dans le domaine non humain :

Descriptions des techniques et risques

Prise de position de scientifiques

Expertises juridiques et régulation