Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
De faibles rendements et la réapparition d'une maladie virale, que les agriculteurs associent au riz étranger, ont fait que l'introduction du Golden Rice génétiquement modifié aux Philippines a une fois de plus suscité la controverse. D'ici 2028, le riz transgénique aurait dû être cultivé sur plus de cinq cent mille hectares. Avec des rendements inférieurs à la moyenne, comme cela a été observé dans plusieurs provinces, cela aurait pu avoir des conséquences catastrophiques pour le pays. Un an et demi après l'autorisation, la culture du riz transgénique a été stoppée par un tribunal philippin, après que l'association des agriculteurs philippins MASIPAG et d'autres organisations aient porté plainte contre l'autorisation de cultiver du riz doré.
Au fil du temps, les plantes s'adaptent génétiquement aux conditions particulières de l'agriculture biologique et deviennent plus résistantes que les semences cultivées de manière conventionnelle face aux facteurs de stress tels que les maladies, le manque de nutriments ou l'eau. C'est ce que montre une étude à long terme de l'université de Bonn. Un groupe de chercheurs autour du professeur Jens Léon a planté des plants d'orge dans deux champs voisins, en utilisant des méthodes de culture conventionnelle dans un champ et des méthodes de culture biologique dans l'autre. En l'espace de plus de 20 ans, l'orge biologique s'est enrichie de gènes spécifiques, différents de ceux de la culture de référence. Les résultats démontrent entre autres l'importance de cultiver des variétés spécialement pour l'agriculture biologique, écrivent les chercheurs. Les résultats ont été publiés dans la revue "Agronomy for Sustainable Development".
Lors de sa dernière session plénière, le 24 avril, le Parlement européen a approuvé la proposition de la Commission européenne sur la déréglementation des produits issus des nouvelles techniques génomiques (NTG). La plénière a approuvé le texte. Celui-ci constitue désormais la base de la procédure de trilogue. Avec cette décision, les plantes NTG sont encore moins réglementées dans l'UE qu'aux États-Unis. Malgré quelques évolutions positives, comme le maintien de l'obligation d'étiquetage pour toutes les plantes génétiquement modifiées et leurs produits, cette ouverture aura inévitablement des conséquences imprévisibles pour l'homme et la nature.
Le moratoire sur les OGM en Suisse protège l’humain, l'animal et l'environnement des risques liés aux OGM. Il expire fin 2025. Les grandes sociétés d'ingénierie génétique exercent une forte pression sur le Parlement et le Conseil fédéral : ils font du lobbying pour que les organismes génétiquement modifiés puissent être cultivés et vendus à l'avenir. Nous ne permettrons pas cela !
Le moratoire doit perdurer ! Signez la pétition aujourd'hui encore.
https://www.protection-des-aliments.ch/
Biorespect, une organisation qui soutient l’ASGG, a soigneusement examiné la révision de la loi sur les produits thérapeutiques LPTh et publié une prise de position. La LPTh doit garantir la protection de la santé des humains et des animaux, et que seuls des produits thérapeutiques de haute qualité et sûrs soient mis sur le marché. Jusqu'à présent, les procédés de thérapie génique étaient régis par la loi sur la transplantation. La LPTh doit maintenant être complétée par des dispositions sur les "médicaments de thérapie innovante, MTI" - le terme est désormais utilisé pour désigner les nouvelles thérapies géniques. Biorespect considère que ce complément signifie une nette extension du champ d'application de la LPTh et qu’il constitue une source de confusion pour les utilisateurs.
Les produits disponibles dans l'UE contenant l'enzyme alimentaire alpha-amylase sont souvent contaminés par des gènes de résistance aux antibiotiques issus de micro-organismes génétiquement modifiés (MGM). C'est ce que révèle une récente surveillance du marché effectuée par l'autorité sanitaire belge Sciensano. Elle a trouvé des gènes de résistance aux antibiotiques intacts dans près de 48 pour cent des préparations enzymatiques analysées. Comme ces gènes pourraient être transmis à des agents pathogènes ou à des micro-organismes du microbiote intestinal, Sciensano met en garde contre les risques pour la santé.