09.03.2015 | Législation

160818NeueVerfahren

Les plantes dont le génome a été modifié par une des nouvelles techniques de modification génétique (NTMG) ne doivent être régulée selon le droit sur le génie génétique.


Les plantes, mais aussi les animaux ou tout autre organisme dont le génome a été modifié par une des nouvelles techniques de modification génétique (NTMG) ne doivent pas être disséminés dans l’environnement sans avoir subi une évaluation du risque indépendante. Nous recommandons une régulation de ces techniques selon le droit sur le génie génétique. Sinon, les organismes produits ne seraient ni évalués, ni étiquetés ce qui serait en contradiction avec la volonté populaire qui ne souhaite voir des OGM ni dans les champs ni dans les assiettes. Le principe de précaution et de causalité doit aussi s’appliquer.

L’Académie suisse des sciences naturelles, au travers de son forum génie génétique, recommande que les NTMG ne soient pas régulées selon le droit sur le génie génétique (Loi sur le génie génétique). En faisant cela, elle ignore l’état actuel des connaissances scientifiques, contourne le dialogue sociale nécessaire pour valider l’utilisation de ces technologies et se fait le lobbyiste et le porte-parole des revendications de l’industrie.

Le fonctionnement de l’objet à modifier (l’ADN, le génome) et des outils utilisés pour modifier l'ADN (ces nouvelles techniques) ne sont pas encore bien compris ; dès lors, même une plus grande exactitude au niveau du découpage sur la séquence génétique ne signifie pas plus de précision dans son ensemble et surtout pas plus de contrôle. Il est impossible d'être précis lorsque le fonctionnement de l’objet à modifier et de l'outil qui modifie ne sont pas bien compris.

La politique agricole suisse, la stratégie nationale de sélection végétale et la stratégie qualité ont besoin d’une Suisse sans OGM pour prospérer. La Suisse ne peut pas jouer sur tous les tableaux à la fois. La production sans OGM a un grand potentiel de valeur ajoutée dans les années à venir et jouira d’une demande accrue par le consommateur. StopOGM défend un travail de sélection qui correspond aux besoins de l’agriculture biologique et de l’agroécologie. Ce travail se fait avec les agriculteurs et avec l’environnement, pas dans un labo par des généticiens éloignés des besoins réels de l’agriculture.